Au XIV et XV èmes s. « le financement des travaux menés par les comtes d’Alençon fut fondé essentiellement sur une affectation partielle du revenu des impositions levées pour le compte du roi sur les paroisses et les feux placés sous tutelle comtale » : surtout les aides et une partie des fouages (I Chave 2000, p. 11). Le revenu de certaines taxes sur les biens de consommation vendus en ville pouvaient aussi être utilisés. Mais le compte de construction a été perdu (I Chave 2000, p. 21 et 1998, p. 106-107). |
(informations collectées par I. Chave) En 1431, sont mis sur affût deux grands canons, non localisés, et plusieurs petits, répartis sur les murs (B.N.F., fr. 26 054, n° 1526, 1431, n.s. 27 mars). En 1436, un canon était installé sur la tour neuve –sans doute celle de l’enceinte donnant sur le parc- ; un autre sur le hourdeys, près de l’horloge (B.N.F., fr. 26 062, n° 3037, 1436, 15 déc.). |
Charles IV, vers 1516, « avoit encore formé, en face de cette entrée, une place d’armes, qui occupoit tout le terrein compris entre la rue Monsieur le compte, aujourd’hui la rue du Château, et celle du Val-noble, ainsi appelée, parce que les principaux officiers du prince y logeoient. François, duc d’Alençon, ayant besoin d’argent pour son expédition de Flandre, vendit ou fieffa ce terrein, ainsi qu’une partie des remparts, et plusieurs places. » (Odolant Desnos 1787). |
L’enceinte était protégée ponctuellement par des dispositifs de bois particuliers. Ainsi les lices du mur, à l’endroit du préau (prael) du château [?]; le paliz qui protège la porte du boulevard installée en 1436 ; celui implanté dans les fossés au pied de la tour as chevaliers (I. Chave, 1998, p. 118, avec réf.). |
Une horloge est attestée sans doute à l’entrée du donjon : item rapareillé l’orloge aux portiers du danjon (B.N.F., fr. 26 062, n° 3037, 1436, 15 déc.). |
Cette portion d’enceinte présente une superposition d’assises de granite bien équarries et de moellons de grès, sans doute par soucis financier (étant meslée de pierre de taille d’environ un pied de haut et de blocage. Projet de démolition de 1745—I. Chave, 2000, p. 21) |
Les trois plans originaux du château à l’époque moderne, Perronet (1744-1747) assez maladroit, Le Queu (1746) et De Cessart (1776), concordent sur l’emplacement d’un unique et étroit passage entre les deux cours, le long du flanc nord-est de la chemise du donjon. L’élévation du donjon par De cessart figure, en coupe, au premier plan, une véritable rampe de liaison, dont la protection, selon un certificat de Guillaume Milles de 1439 était assurée par un pont-levis : item a resauté une des cheynes du pont leveys comme l’en vait au hault du chastel (A.N., KK 1338, n° 96. 1439, 22 nov.). |
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